CIV/Jean-Louis Billon, dénonce: «Les nouvelles générations ne se reconnaissent plus dans le FCFA, nous avons besoin d’une monnaie compétitive, convertible…»

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Malgré le projet de l’ECO, le débat sur le FCFA continue d’alimenter les débats en Côte d’Ivoire. Jean-Louis Eugène Billon, l’une des plus grosses fortunes de Côte d’Ivoire, le plus gros employeur après l’Etat ivoirien, potentiel candidat à la présidentielle ivoirienne de 2025, a donné son point de vue sur sa chaine Whatsapp.

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Pour lui, «il y a 30 ans on ne contestait pas le franc CFA parce que les africains profitaient de cette monnaie, ils trouvaient satisfactions, et  il y a eu la dévaluation en 1994, cette dévaluation a été perçue comme venue de la France. Le franc CFA était convertible hier et aujourd’hui non convertible, nous africains avons perdu les avantages de cette monnaie pour ne laisser que les inconvénients. Nous avons besoin d’une monnaie compétitive, convertible.»

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Et, selon lui, il y a quelques années on lui posait la question suivante : Le franc CFA à parité fixe et indexé sur l’euro est-il un handicap ? Il a répondu alors que « Ma position est constante sur la question. Le franc CFA est un euro qui ne dit pas son nom. Il doit être réformé car il pénalise notre compétitivité internationale. On peut très bien envisager un franc CFA indexé sur un panier de monnaies. Il n’est pas normal, par exemple, que la transformation du cacao en Côte d’Ivoire soit deux fois plus chère qu’ailleurs. Ce surcoût repose sur une combinaison de facteurs, dont le coût de l’argent. La France aurait tout intérêt à favoriser des économies dynamiques en zone CFA. »

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A la rencontre économique d’Aix-en-Provence en 2019, il s’était déjà prononcé sur le F CFA, devant un parterre d’économistes, de grands patrons et de ministres.

« Certes le F CFA a des atouts puisqu’il s’agit d’une monnaie unique qui assure la stabilité monétaire et favorise l’intégration de nos économies mais la polémique sur le nom qui renvoie à l’époque coloniale et la rigidité par rapport à l’euro exige une mise à jour. Les nouvelles générations ne se reconnaissent plus dans le F CFA, cela altère la confiance dans la monnaie. Il y a un vrai problème d’image sur le CFA. Le CFA actuel avec la parité fixe euro altère notre souveraineté et nous place d’une certaine manière sous la tutelle de l’ancienne puissance coloniale », avait-il affirmé.

Voilà qui est clair, l’une des plus grosses fortunes ivoiriennes dénonce aussi le FCFA.

Gilles Richard OMAEL


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