N’Zuéssy (Yamoussoukro) : «Lorsque le rythme du tam-tam change, les pas des danses changent avec», selon un curé

C’est dans la ferveur, dans l’allégresse et la joie de se retrouver, que la famille chrétienne, catholique de la paroisse Notre Dame de la garde de N’Zuéssy de Yamoussoukro, a célébré sa rentrée pastorale, 2024-2025, le dimanche 13 octobre dernier.

La célébration eucharistique pour dire merci à Dieu, pour ce début d’année, conduit par le Curé, l’Abbé Thomas N’guessan, assisté de son Vicaire, le père Julien Kouassi, a été un moment pour décliner la vision qui guidera cette année pastorale. Ainsi, dans son homélie, le patron de la paroisse Notre Dame de la Garde, se basant sur les textes liturgiques du jour notamment sur l’Evangile qui appelait les chrétiens à se dépouiller de tout pour suivre le Christ, Jésus, il a appelé à la construction d’une Communauté plus fraternelle. Cela passe selon par se dépouiller de tout ce que « nous avons emmagasiné pendant des années, des attitudes, des comportements, abandonner tout et suivre le rythme du tam-tam que Jésus nous tape aujourd’hui. »

 Â« Notre projet de former une communauté fraternelle, Dieu nous invite à y participer. Chacun doit participer à cette vie fraternelle de Dieu. Pour cela, il faut être libre et ne pas être dépendant. La dépendance est comme une drogue qui pèse sur nous et qui nous éloigne de la voie de Dieu. Être libre, c’est impossible pour les hommes, certes, mais pour Dieu tout est possible. Ne pas être dépendant d’un esprit démoniaque qui déchire toujours les projets. Cela voudrait dire qu’il ne faut pas jeter les peaux de banane sur la voie des autres et être de ceux-là qui allument toujours le feu. Il faut arrêter d’être double. Il faut arrêter les commérages… », a-t-il interpellé les fidèles

Poursuivant son discours d’orientation pour une année pastorale sainte il a fait noter ceci « Il faut savoir que lorsque le rythme du tam-tam change, les pas des danses changent avec. () Jésus nous appelle à changer les pas des danses, c’est-à-dire rentrer dans une église famille qui forme une communauté fraternelle, qui est une communauté dans laquelle il fait bon vivre ! Alors, frères et sÅ“urs, il faut être avec Jésus. Jésus ne condamne pas les riches ni la richesse, mais il condamne l’orgueil et il nous invite à une prise de conscience pour nous dire qu’on ne fait pas soi-même le salut. On ne peut pas s’octroyer le salut soi-même. Le salut ne se mérite pas mais se reçoit à genoux, dans l’action des grâces. C’est pourquoi il faut être libre et quitter tout ce qui nous entrave… »

Ces appels à un changement de comportement, fondement d’une Communauté fraternelle, lancés, le père Thomas N’guessan, insistera sur cette vision qui devra contribuer à rendre la vie meilleure dans les familles, les quartiers, dans les villes et partant dans notre pays la Côte d’Ivoire « Alors, aujourd’hui, la vie éternelle que Jésus nous enseigne, c’est la fraternité. Que cette fraternité-là soit pour nous, notre crédo. Et que chacun se donne pour que, à la fin de l’année pastorale, nous puissions jauger cette fraternité. Aujourd’hui, nos vÅ“ux, c’est que nous ayons une communauté fraternelle. Mais pour que cet objectif aussi soit atteint, il faut le concours de tous sans exception, petits, grands, hommes âgés, hommes jeunes, femmes, tout le monde doit se mettre à la tâche pour que nous puissions avoir cette communauté fraternelle. »

LES GRANDES AXES DE L’ANNEE PASTORALES 2024-2025

Ces conseils et invites faits, le père Thomas dévoilera les grandes lignes de l’année pastorale, basée sur la fraternité « Fraterniser pour mieux évangéliser, c’est que nous tous, nous avons un même destin, un destin commun. C’est de faire avancer notre Diocèse et par ricochet faire avancer notre paroisse, Notre Dame et la Garde. Pour cela, il faut avoir des objectifs communs, des visions communes et des acteurs communs pour réussir. Objectifs et visions, Organiser les groupes et associations, les mouvements pour une vie fraternelle, à l’auto prise en charge, c’est-à-dire autonomie financière et personnelle. Mobiliser tous les acteurs pour une vie fraternelle, et dans les moments heureux, c’est à dire la joie, et les moins heureux, la tristesse. Inculquer à tous et à tous les paroissiens que ne rien faire pour protéger est un péché. Je voudrais citer ici l’indifférence. Cette année, nous, vous annonçons que c’est un grand péché. Vivre en frères et sÅ“urs, créer une communauté dans laquelle il n’y a pas d’autoritarisme et de domination. Parce que dans la vie fraternelle, il n’y a pas d’autoritarisme et de domination. Une communauté dans laquelle tous et toutes sont utiles. Les malades sont visités, les familles sont visitées. La communion de tous et tous les acteurs pour rendre témoignage au Christ, afin que notre témoignage soit crédible. Et l’objectif général que chacun doit, pour pouvoir se dire en lui-même quelle est la conséquence et l’acte que je pose, pour être témoin. Dans tout acte que nous posons, que nous demandons quelle est la conséquence… », a-t-il souligné avant de clore par ceci « Oui, un objectif spécifique pour nous, cette année : améliorer la pastorale. Élaborer une stratégie, c’est-à-dire visite, enseignement et récollection. Favoriser une collaboration avec tous les mouvements, associations et groupes. Et, le résultat à atteindre, c’est que la vie fraternelle devient le moteur de notre fraternité. Et, mise sur pied, pardon, de la Caritas parce que, nous ne devons pas laisser les malades et les petits et les pauvres. Ailleurs, la Caritas, sur le plan social et religieux, joue un rôle prépondérant. Régionaliser les CEB. Créer une communauté dans laquelle le droit et la diversité sont respectés. Une communauté dans laquelle tous sont accueillis. Où Saint Paul nous le recommande « Réjouissez-vous avec qui est dans la joie et pleurez avec qui qui pleure » Oui, célébration des anniversaires de naissances, de baptêmes et de mariages. Je veux parler de célébration communautaire. Car, lorsque le cÅ“ur adopte cette attitude, il est capable de s’identifier à l’autre quel que soit son origine et quel que soit son origine. En entrant dans cette dynamique, il fait finalement l’expérience que les autres sont sa propre chair. Et c’est un peu le plan pastoral que nous entreprendrons cette année et qui vous sera détaillé au fur et à mesure que nous avancerons ! »

C’est par une belle ambiance, avec les chorales baoulé et jeunes, que les fidèles par de nombreux dons ont marqué leur pleine adhésion aux directives données par le leur père Curé.

AN LYRANE

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