Identification, déclaration des naissances, enrôlement pour la CMU, la CNI, les questions foncières, les offres de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS), sont autant d’opérations qui ont cours sur toute l’étendue du territoire nationale.
A Yamoussoukro, c’est la Sous-préfecture qui abrite toutes ces opérations. Dans le cadre de sa mission, le Sous-préfet, Yéo Dohogninnina, a décidé de rapprocher toutes opérations des populations. Pour ce faire, il a initié une tournée dénommée « La Sous-préfecture chez vous ».
La mise en œuvre de cette initiative a démarré le mercredi 6 novembre dernier, dans le village de Duokro, axe Yamoussoukro-Oumé. Arrivé à 8h30 dans ce gros village de la Sous-préfecture, ce sont des populations mobilisées qui attendaient ce grand jour « « Nous sommes très heureux parce que déplacer tout l’état-civil et toutes les structures étatiques dans un village, c’est du jamais vu. Nous voudrons dire merci à monsieur le sous-préfet pour cette initiative… », a fait savoir Diby Philippe, conseiller du chef de Duokro, Nanan Koffi Koffi. Pour qui cette initiative est salutaire vu le bien qu’elle fait à ses administrés « Nous sommes très heureux parce que déplacer tout l’état-civil et toutes les structures étatiques dans un village, c’est du jamais vu. Nous voudrons dire merci à monsieur le sous-préfet pour cette initiative. C’est un grand service qu’il nous rend ! Imaginez-vous des enfants de 0 à 18 ans qui n’ont pas d’extraits d’acte de naissance ; grâce à cette rencontre, ces enfants viennent d’être déclarés à l’état-civil et même des personnes âgées. Duokro, c’est plus de 6 000 habitants. Combien de parents déclarent leurs enfants malgré la sensibilisation ? Mais, aujourd’hui, la sous-préfecture s’est transportée dans notre village et c’est plus de 2 000 personnes qui ont été reçus par les différents services déployés », s’est-il réjoui nanan Koffi Koffi, par la voix de son Conseiller, Diby Philippe.
Donnant le sens de cette action terrain qu’il a entamé, le Sous-préfet, Yéo Dohogninnina, de souligner « Aujourd’hui, Duokro est devenu le chef-lieu de la sous-préfecture de Yamoussoukro. Nous avons encore des enfants, des personnes âgées, même des gens qui n’ont pas d’état civil. Alors, aujourd’hui nous sommes venus pour leur permettre de se déclarer à l’état-civil. Nous sommes également venus avec certains services comme la CNAM pour que les populations puissent s’inscrire pour pouvoir bénéficier des prestations de santé. Nous sommes également venus ici pour que tous ceux qui ont besoin de cartes nationales d’identité puissent obtenir des cartes d’identité, » a-t-il fait savoir, relevant que « cette opération instaure un cadre de dialogue direct entre le sous-préfet et la chefferie traditionnelle, les mutuelles de développement des villages et les associations des femmes et jeunes du milieu rural pour mieux adresser la problématique du développement de leur terroir. » « Mais, au-delà de ces services, a-t-il ajouté, nous avons échangé avec la population, les dirigeants, les jeunes, les femmes et les gens ordinaires sur des sujets d’intérêt local et national à savoir, l’orpaillage illégal et clandestin, la cohésion sociale etc. »
Notons qu’avec la présence des Directeurs régionaux notamment ceux de l’Agriculture et des Mines a été très apprécié des populations qui ont saisi cette opportunité pour être éclairé sur plusieurs préoccupations dont les conflits agriculteurs-éleveurs « Nous avons eu des échanges qui nous a pris plus de trois heures d’horloge et chacun a dit ce qu’il fallait dire. Les réponses que nous avons eues nous confortent dans notre position et nous pensons que les jours à venir, il y a une lueur d’espoir sur les questions qui ont été débattues… », a espéré Diby Philippe.
Signalons que le même engouement des populations sorties nombreuses pour se faire établir les extraits d’acte de naissance a été constaté à l’étape de Subiakro, le jeudi 7 novembre dernier. « La sous-préfecture chez vous » prend fin dans la première semaine de décembre avec l’espoir pour le sous-préfet que dans les trente et trois villages de Yamoussoukro, aucun habitant ne soit sans papiers des différents documents administratifs.
AN LYRANE
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